Comme le koala et le kangourou, le Brumby est un animal emblèmatique d’Australie. Les Brumbies regroupent toutes les races de chevaux sauvages d’Australie.
Brumby, dérivé du terme « baroomy » issu du langage aborigène australien, signifie sauvage.
Avec l’arrivée des colons européens en Australie au 18e siècle et les nombreux flux qui s’en suivront au 19e siècle, diverses races de chevaux sont introduites sur ce nouveau continent : des races africaines (du Sud), indonésiennes, anglaises (Pur-sang Anglais) et arabes (Pur-sang Arabe).
Seuls les chevaux les plus résistants arrivent au terme des longs voyages en bateaux entre les différents continents, et ils y sont principalement employés pour les travaux agricoles et la gestion du bétail.
L’appellation Brumby (ou Brumbies au pluriel) désigne la descendance des chevaux domestiques qui se sont échappés des élevages des colons et qui sont devenus sauvages.
Ce phénomène, un animal domestique qui devient sauvage, s’appelle le marronnage. Le nombre de chevaux sauvages augmentent au 19e siècle car les colons ont tendance à laisser leurs chevaux en liberté dès qu’ils ne servent plus pour les travaux agricoles et la gestion du bétail.
Le Brumby n’est donc pas une race à part entière mais plutôt un mélange de races importées en Australie, de leurs croisements et évolution, sans l’impact de l’Homme.
Etant des chevaux résistants, leur population a fortement augmenté aux 19e et 20e siècles. Ils deviennent alors une nuisance pour les fermiers concernant les terres cultivables et les ressources en nourriture pour le bétail. Au 20e siècle, afin de respecter les quotas imposés par les autorités australiennes, l’abattage des Brumbies est de coutume malgré de nombreuses pétitions rédigées par les défenseurs des animaux.
Aujourd’hui, des programmes de naissance et d’élimination sont mis en place chaque année par les autorités compétentes pour respecter les quotas. Les chevaux sauvages capturés ne sont plus abattus de manière systématique, mais mis à l’adoption.
De plus, certaines régions possèdent des parcs dédiés à la sauvegarde de ces chevaux sauvages afin qu’il n’y ait plus de concurrence avec les fermiers et leurs terres agricoles.
Sans standard, la taille d’un Brumby varie entre 1m45 et 1m55.
Sans standard non plus, le poids d’un Brumby est d’environ 300 à 400 kg.
On retrouve toutes les robes chez les Brumbies, dont celles répandues chez les mustangs (pie, palomino, alezan, blanc…).
A noter que les plus courantes sont le noir et le bai. Tous les types de marques (blanches sur la tête ou sur les membres, raie du mulet…) sont autorisées.
La race n’a pas de standard, la diversité des morphologies et des robes est due aux influences des différentes races qui sont à l’origine des Brumbies.
Etant des chevaux sauvages, ils parcourent des distances importantes quotidiennement pour trouver de la nourriture et de l’eau. En conséquence, ils possèdent de bons pieds, durs et solides.
N’ayant peu ou pas connu l’Homme, le Brumby possède un caractère sauvage, têtu et souvent difficile à dompter.
C’est un cheval vif et craintif à cause des campagnes d’abattage dont il est victime. Cependant, lorsqu’il est apprivoisé et éduqué avec succès, le Brumby est réputé pour être une monture calme et intelligente.
Les Brumbies sont des chevaux résistants et endurants, mais ils n’ont pas une morphologie adaptée pour l’équitation et le sport.
Lorsqu’ils sont éduqués, ils peuvent convenir comme chevaux de loisirs, pour des randonnées par exemple, grâce à leur endurance et leur rusticité.
Comme autrefois, c’est un cheval que l’on peut retrouver auprès des fermiers australiens comme cheval monté pour le travail avec le bétail. Il est aussi utilisé par la police montée australienne.
Le Brumby possède une espérance de vie qui varie entre 20 et 25 ans, qui peut être impactée par son environnement (quantité suffisante de nourriture et d’eau, abattage, mort naturelle…).
Cheval sauvage d’origine, il a su s’adapter à un environnement pauvre en nourriture et eau. Comme tout cheval, il a besoin quotidiennement d’une base de fourrage (foin ou herbe), d’un apport en minéraux et d’environ 20L d’eau.
Lorsqu’il est apprivoisé, une complémentation en nutriments, vitamines et minéraux peut être nécessaire en fonction de ses activités physiques.
Le Brumby est un cheval très rustique, il a été façonné et sélectionné par l’environnement australien dans lequel les premiers chevaux sauvages ont survécu.
C’est un cheval résistant et endurant, avec des pieds solides et ayant besoin de peu de ressources pour survivre.
Il a su s’adapter à son environnement et à ses conditions de vie sans l’intervention de l’Homme. Il a cependant une peau fragile qui supporte mal les frottements (tels que ceux pouvant être causés par une selle).
Issus de croisements non gérés par l’Homme, le Brumby est proche de plusieurs races telles que la race africaine qu’est le cheval du Cap, ou encore celle indonésienne qu’est le poney du Timor, qui apportent toutes deux la petite taille à ce cheval sauvage.
Il possède aussi les influences, et donc les ressemblances morphologiques, les chevaux pur-sang Anglais et Arabes, qui apportent endurance et profil de tête rectiligne.
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