

Cheval Canadien
Race appartenant au patrimoine agricole du Québec, le cheval Canadien est un petit cheval de trait léger et polyvalent.
Son histoire et son évolution sont aussi celle des colons français.
Catégorie
Race appartenant au patrimoine agricole du Québec, le cheval Canadien est un petit cheval de trait léger et polyvalent.
Son histoire et son évolution sont aussi celle des colons français.
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Les origines du cheval Canadien sont peu connues. Il aurait été introduit par les colons français au milieu du 17e siècle lors de la découverte et de la colonisation de l’ancien Québec (Canada), appelé à cette époque la Nouvelle France.
Un système d’élevages se met en place pour développer le cheptel de chevaux français importés et l’autonomie de la colonie française.
Quelques années après, ce système d’élevages permet aux colons de ne plus dépendre de l’importation de chevaux en provenance de la France. Ils sont autonomes concernant le cheptel d’animaux, le commerce et autres activités nécessitant un cheval (travaux agricoles, transport…). Il y a peu, voire aucun échange de chevaux avec d’autres colonies, anglaises ou espagnoles par exemple. En conséquence, au bout d’une centaine d’années de croisements intra-cheptel sans apport de sang extérieur, une nouvelle race distincte est créée.
Cette race étant d’origine française, elle prend le nom de cheval Canadien. En effet, le terme « Canadien » désigne les francophones lors de la fondation du Canada en 1867.
Le premier stud-book de la race est officiellement ouvert en 1886 et les standards de la race définis.
En 1895, la Société des Eleveurs de Chevaux Canadiens est créée et gère le stud-book de la race. En 1907, un deuxième stud-book est ouvert par le Ministère de l’Agriculture avec son propre programme d’élevages et des standards quelques peu différents de ceux du stud-book de 1886.
Les deux stud-books fusionneront en 1981 et reviendront à la Société des Eleveurs de Chevaux Canadiens.
Au milieu du 20e siècle, la motorisation impacte fortement cette race de trait qui servait au travail des terres et au transport. Les passionnés et la Société de la race permettront d’éviter l’extinction de cette race et d’augmenter significativement le nombre d’individus jusqu’au début du 21e siècle.
En 1998, une association se crée pour préserver la race : L’Association Québécoise du Cheval Canadien (AQCC).
En 1999, le gouvernement Québécois reconnait le cheval Canadien comme appartenant au patrimoine agricole québécois.
La race reste en danger au vue du nombre d’individus encore faible.
Le cheval Canadien mesure entre 1m40 et 1m60.
Le cheval Canadien pèse entre 450 et 600 kg.
Toutes les robes sont acceptées au sein du stud-book, les plus répandues sont les suivantes : noir, bai, alezan, palomino, crème et leurs dérivés.
Le gris est accepté mais très rare.
Les marques blanches (en tête et sur les membres) sont autorisées mais rarement présentes.
Le cheval Canadien est un trait léger avec des allures vives, amples et allongées. Sa croupe massive lui permet de développer une grande force de traction, idéale pour l’attelage.
C’est un cheval élégant qui semble parfois plus long que haut.
Le cheval Canadien a pris le surnom de « Petit cheval de fer » grâce à son courage, à son endurance (à l’effort et face aux climats difficiles du Canada) et par sa petite taille pour un cheval de trait.
Le cheval Canadien possède un tempérament docile, intelligent et proche de l’Homme. Il est vif sans être nerveux.
Il a la réputation d’être sensible et de nécessiter une bonne éducation, réalisée par un professionnel.
Avec une éducation adéquate, c’est un cheval adéquat pour tout cavalier, quel que soit son niveau.
Le cheval Canadien est un trait léger polyvalent. Il est aussi bien adapté pour être monté qu’attelé.
On le retrouve dans les activités suivantes :
L’espérance de vie d’un cheval Canadien se situe entre 20 et 30 ans.
Le cheval Canadien a besoin d’une alimentation en adéquation avec ses besoins. Elle se constitue de base d’un apport fourrager de qualité (foin ou herbe) et d’un apport minéral. Elle peut s’enrichir avec une complémentation en nutriments et vitamines sous forme de granulés par exemple.
Cette complémentation est à adapter selon l’activité du cheval, son état de santé et son mode de vie. Un cheval Canadien boit en moyenne 30 à 40 L d’eau par jour.
Le cheval Canadien est un trait rustique et robuste. Il a été façonné par son environnement à l’époque de la colonisation et par le climat canadien peu clément.
C’est un cheval résistant aux intempéries, aux insectes, il est adapté pour vivre en extérieur.
Il possède une bonne ossature avec une masse musculaire bien développée, c’est un cheval taillé pour le travail et pour être endurant.
Le cheval Canadien était très apprécié sur tout le continent Nord-Américain, il a été fortement exporté et a participé à la création de plusieurs races américaines, tels que le Morgan, le Standardbred et le Saddlebred.
Le cheval Canadien partagerait aussi des origines similaires à celles de chevaux de trait français comme le Trait Breton ou le Percheron.
Le cheval Breton est un cheval de trait originaire de Bretagne. Issu de plusieurs croisements, cette race est très utilisée en attelage et travail agricole. Sa particularité est de compter deux types : le trait et le coursier (ou postier).
Le Percheron est un des chevaux de trait français les plus célèbres. Il provient de la région du Perche où son élevage y a été longtemps cantonné avant de s’exporter à d’autres régions françaises et du monde comme les Etats-Unis. Au fil de l’élevage, deux modèles de chevaux se distinguent. Le trait percheron : grand, […]