L’âne normand est une race asine provenant à l’origine de la région du même nom.
Au XIXème siècle, la race était largement utilisée pour transporter le lait des vaches laitières et pour les travaux de maraîchage.
Aujourd’hui, l’âne normand est apprécié lors des traditionnelles randonnées d’ânes bâtés et plus largement dans le domaine du tourisme.
Les races asines descendent toutes des ânes sauvages d’Afrique domestiqués et importés en Europe.
En France, on dénombre 7 races d’ânes, dont l’âne normand, qui puise ses origines du bocage normand et de ses terres maraîchères.
Dans les exploitations agricoles de la région, bon nombre d’éleveurs utilisaient les ânes normands aux côtés de leurs vaches Normandes, productrices de lait, pour transporter les bidons après la traite. Ils étaient historiquement acheminés directement au village pour fournir du lait aux habitants ou dans les ateliers de production de beurre, le fameux beurre d’Isigny, ou encore de fromage (Camembert, Livarot, Pont l’Evêque).
Transport du fourrage, carottes, poireaux, navets…, la race était exclusivement vouée aux travaux agricoles.
En 1997, le Ministère de l’Agriculture reconnaît la race et un stud-book est créé. L’Association de l’Âne Normand gère ainsi sa généalogie et sa promotion.
Aujourd’hui remplacé par le machinisme agricole, l’âne normand jouit de fêtes de village, concours et représentations qui font revivre les traditions normandes.
Il est utilisé dans le domaine du tourisme, dans des randonnées d’ânes bâtés où il porte les bagages des promeneurs ou encore pour de l’attelage.
La race compte actuellement 1450 individus d’après l’Association de l’Âne Normand.
Un âne normand mesure 1,10m jusqu’à 1,25m au garrot.
Son poids varie de 170 kg à 220 kg selon le sexe de l’individu.
Le stud-book admet les robes dites bai « chocolat » et toutes ses nuances ainsi que le noir pangaré accompagnés d’une bande cruciale dite croix de Saint André bien visible et une raie de mulet avec ou sans zébrure sur les membres.
La queue est de la même couleur que la robe. Le ventre de l’âne normand est gris/blanc et cette coloration inclut l’ars, l’aine et l’intérieur de la cuisse.
On dit que l’âne normand a un nez de biche ; c’est-à-dire que la tête est de même couleur que la robe jusqu’à mi-chanfrein et en dessous, le nez est de couleur gris-blanc.
Les « lunettes grises/blanches » de l’âne lui sont typiques ; elles correspondent à la coloration claire du contour de ses yeux, parfois cernés de roux.
L’âne normand est réputé pour sa sérénité et son calme. Il est rustique et très facile d’entretien.
Son utilisation agricole, sa robustesse mais aussi son faible poids (qui limite les dégâts sur la terre) ont fait leurs preuves, il est aujourd’hui prédisposé au bât en randonnée par exemple.
Son caractère docile et sa petite taille s’accordent parfaitement aux loisirs équestres en famille.
Un âne normand vit en moyenne 40 ans.
Les ânes normands sont faciles à satisfaire en terme d’alimentation. Ils sont cependant sensibles à la suralimentation et aux excès énergétiques.
En pâture, l’âne se nourrit d’herbe en toute saison, ration qui pourra être complétée par un fourrage de bonne qualité en hiver ou si le terrain est trop pauvre.
Un complément en aliment concentré doit être apporté si le travail est intensif ou en période de gestation mais doit absolument être maîtrisé. Une source en sel doit être présente à volonté, notamment en hiver.
Il faut veiller à laisser à disposition une source d’eau claire en quantité suffisante (minimum 10L par jour).
Les ânes normands sont assez rustiques mais craignent toutefois le froid et l’humidité.
Un abri est donc indispensable.
De plus, la suralimentation ou une alimentation trop riche peut être la cause de coliques ou de fourbure.
On peut citer l’âne du Cotentin comme voisin de l’âne normand car issu de la même région. Il porte une robe gris tourterelle avec la fameuse croix de Saint André.
L’âne bourbonnais ressemble physiquement fortement à l’âne normand mais est un peu plus grand que ce dernier (de 1,25m à 1,35m au garrot).
Animal emblématique de la Corse et fidèle compagnon de l’Homme au quotidien, l’Âne Corse est une race reconnue récemment, en juin 2020. Possédant une taille moyenne et une robe typique gris tourterelle avec la Croix de St André, l’Âne Corse vient enrichir la liste des sept races d’ânes en France.
L’Âne des Pyrénées possède des couleurs foncées, et deux types morphologiques qui se distinguent : le type « Catalan » et le type « Gascon ». Cet âne a été élevé et façonné par les montagnes des Pyrénées.
Le Baudet du Poitou est un âne français typique et original avec ses longs poils agglomérés en cadenettes. C’est une race qui a fortement servi pour l’industrie mulassière avant le 20e siècle et qui est aujourd’hui considérée comme menacée d’extinction.
