L’ardennais est un cheval de trait franco-belge. En effet, comme son nom l’indique, il provient des Ardennes françaises et belges.
Sa robe souvent baie cerise lui a valu le surnom de « cheval rouge ». Ce cheval très massif est réputé pour sa résistance et sa puissance, faisant de lui un cheval apte à de multiples travaux.
Catégorie
Utilisation
L’origine exacte de l’ardennais est difficile à dater, mais il est considéré comme le plus ancien cheval de trait d’Europe.
Il est cité au moins depuis l’Antiquité. En effet, Jules César fait mention de la race dans ses écrits. Il aurait ensuite été largement utilisé lors des croisades moyenâgeuses.
Une part importante de son histoire est liée à l’époque napoléonienne. De fait, comme de nombreuses autres races, il fut réquisitionné par les armées françaises.
Sa grande résistance a fait de lui un des chevaux les plus réputés de l’armée.
Il est qualifié de véritable « cheval de hussard ». De plus, ses faibles exigences alimentaires (mousses, lichens, chaumes) lui auraient permis d’être le seul cheval survivant à la campagne de Russie. Néanmoins, sa popularité au sein de l’armée et ses réquisitions successives faillirent anéantir la race. En 1815, la race s’en trouve plus que menacée.
La sélection de chevaux plus puissants et très bons tracteurs le sauvèrent en faisant de l’ardennais un très bon cheval de labour.
Cependant les années 50 sont un véritable coup d’arrêt pour la race. Son alourdissement successif l’oriente beaucoup vers la filière boucherie. Depuis, la consommation de viande chevaline a diminué et les années 80-90 marquent un tournant avec le souhait grandissant d’avoir de nouveau des chevaux de travails et loisirs.
Il y a donc réémergence de chevaux moins lourds plus proches de l’ardennais originel.
La taille du cheval ardennais varie selon son sexe et son format. La taille minimale imposée est de 1,52m pour les femelles et 1,54 pour les mâles. Les tailles moyennes sont estimées à 1,60m pour une jument et 1,62m pour un mâle.
Le poids du cheval va varier en fonction de sa taille et de la sélection exercée. Elle peut aller de 500kg à plus de 1000kg pour les plus lourds.
Classiquement, les ardennais sont bais mais on observe aussi de plus en plus de chevaux rouans. Plus rarement, des individus peuvent être alezans, aubères ou gris fer. Le noir pangaré est aussi toléré. L’ensemble des autres robes non citées ne sont pas acceptées au stud-book.
L’ardennais est un cheval bréviligne, compact, massif et proche du sol. Cela lui confère une morphologie cubique assez particulière. Il a en général une crinière très fournie. Les étalons présentent eux la particularité d’avoir une encolure plus rouée.
Le cheval ardennais est réputé pour sa rusticité et son bon caractère. Il est très docile, énergique et gentil, faisant de lui un cheval facile à manipuler.
L’ardennais est majoritairement utilisé comme cheval de travail. Ainsi, sa robustesse et sa puissance font de lui un excellent cheval pour les travaux agricoles (fenaison, entretien de la vigne etc.).
Il est aussi apte au débardage et est d’ailleurs considéré comme un des meilleurs chevaux pour cette activité. Aujourd’hui l’ardennais, à l’instar du percheron, est de plus en plus utilisé en zone urbaine (ramassage scolaire, des déchets etc.)
De nombreuses femelles sont aussi utilisées à des fins de production laitière. Enfin, son format et son bon caractère font de lui un très bon cheval d’attelage, de loisirs.
Son espérance de vie généralement bonne, peut varier de 20 à 30 ans selon les individus.
Dans la nature, ce cheval est très rustique et robuste. Il peut se nourrir de mousses, lichens et chaumes.
Apprivoisé, l’ardennais apprécie le plein air : un champ avec un abri et une quantité d’herbe suffisante lui convient parfaitement. En écurie, son poids important nécessite des apports conséquents de fourrage, au moins 10kg par cheval et par jour.
Comme pour tous les autres chevaux, il pourra être complémenté en granulés ou céréales selon son activité. Il doit aussi toujours avoir une source d’eau propre à disposition.
Ce cheval est très robuste mais il est tout de même prédisposé génétiquement à quelques maladies.
Ainsi, la myopathie à stockage de polysaccharides de type 1 (PSSM1) et l’ostéo-arthropathie dégénérative sont fréquemment rencontrées.
Il est important de réaliser un travail de sélection afin d’éviter la diffusion de ces pathologies au sein de la race.
Le cheval ardennais est très proche du Trait du Nord et de l’Auxois.
Ces trois races faisant parties du « rameau ardenno-flamand ». L’ardennais fut d’ailleurs très utilisé comme améliorateur de races chez ces deux dernières.
Son utilisation en tant qu’améliorateur le rend aussi proche du trait breton et du comtois.
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