Comment soigner les blessures de harnachement ?

Une équipe qui gagne c’est un bon cavalier, un bon cheval et du bon matériel. Selle, sangle, filet, mors ou encore tapis : il est important de bien choisir son équipement. Le harnachement fait le lien entre le cavalier et sa monture et permet une bonne communication. Un bon équipement doit être adapté au cheval pour éviter de le blesser. Certaines races comme les Pur Sang Arabes ou les chevaux à la peau fine sont plus sensibles. Les blessures de harnachement sur un cheval sont souvent minimes au départ mais peuvent s’aggraver si elles sont mal soignées. Classequine vous donne quelques conseils pour prendre soin de votre cheval et de votre équipement.

Eviter les blessures de harnachement

Choix du matériel

Pour ne pas blesser votre cheval il est tout d’abord important de bien choisir le matériel que vous utilisez. Il doit s’adapter à la morphologie du cheval.

  • Le mors

Pour choisir son mors il faut tenir compte du niveau du cavalier, du niveau de dressage du cheval et de la bouche du cheval. Certains mors seront mal adaptés à des bouches plus petites ou plus sensibles. Le mors droit est généralement plus dur qu’un mors brisé. Plus le canon du mors est fin plus l’embouchure est sévère.

  • La selle

La selle doit s’adapter à la morphologie du cavalier mais surtout à celle du cheval. La forme du garrot est un bon indicateur. Un garrot large ou peu sorti demandera un arçon plus large notamment. A moins d’avoir une selle sur mesure il y aura toujours de petits ajustements à faire, pour lesquels le choix de l’amortisseur est primordial.

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En laine de mouton il est plus confortable pour le cheval et limite les zones de compression. Selon la discipline que vous pratiquez le type de selle varie. Pour avoir une selle la plus adaptée possible, vous pouvez avoir recours au saddle fitting qui évalue l’adéquation selle/cheval.

  • La sangleblessure-sangle-cheval

C’est souvent au niveau du passage de sangle que le cheval peut être blessé. La taille de la sangle doit correspondre au cheval.

Autre élément à prendre en compte : le matériau. Les sangles synthétiques ou en tissu coûtent moins cher mais sont en général moins confortables pour le cheval qu’une sangle en cuir.

Prévenir

Après avoir bien choisi votre matériel, il faut en prendre soin. Il est essentiel de nettoyer très régulièrement et d’entretenir votre équipement. Un matériel sain limitera les risques d’infection en cas de blessure. Pour les cuirs vous pouvez utiliser du savon glycériné.

Une fois le travail terminé, chaque cavalier doit prendre le temps de panser son cheval. A cette occasion, il peut vérifier qu’il n’y a pas de plaie ou d’irritation au niveau du harnachement.

Soigner les blessures de harnachement

Le harnachement cause principalement des blessures au niveau du garrot, du passage de sangle et de la bouche du cheval. Même si elles sont souvent superficielles, ces blessures doivent être soignées pour éviter toute infection et pour une guérison rapide.

Les gonfles

blessure-sangle-chevalLes gonfles apparaissent souvent au niveau du garrot, du dos ou du passage de sangle. Elles sont dues à une sangle trop serrée ou un frottement. La peau du cheval est irritée, les poils tombent et une gonfle semblable à une ampoule se forme. Pour éviter l’abcès, il ne faut pas percer une gonfle mais plutôt l’aider à se résorber. Il est conseillé d’utiliser le froid, en appliquant des glaçons dans une poche. Les glaçons ne doivent pas être en contact avec la peau. Il faut ensuite bien sûr éviter de remonter le cheval tant que la gonfle n’a pas totalement disparu. En cas d’abrasion de la peau associée, une crème cicatrisante peut être appliquée.

L’essentiel est de connaitre l’origine de la gonfle.

En effet le plus difficile n’est pas de soigner une gonfle mais d’éviter qu’elle revienne. Le premier réflexe consiste à vérifier que rien n’est coincé sous la sangle ou entre le tapis et le dos du cheval. Au niveau de la sangle, le matériau est souvent à remettre en question. Pour éviter les blessures, une sangle en cuir sera souvent mieux tolérée et en plus durera davantage dans le temps, sinon équipez là d’un fourreau en mouton naturel.

Si des gonfles apparaissent régulièrement au niveau du dos, le cavalier doit veiller à ce que la selle ne bouge pas pendant la séance. Si la selle se décale vers l’avant ou l’arrière, ou effectue un mouvement de bascule, cela peut entrainer des frottements importants. Il en est de même pour le garrot. Une selle trop étroite peut comprimer le garrot en avançant pendant la séance de travail. A l’inverse un garrot proéminent peut être écrasé par une selle et un pommeau blessant. Ce problème engendrera plutôt des plaies.

Les plaies

Les plaies sont souvent situées au garrot, au passage de sangle, sur la langue ou à la commissure des lèvres. Pour soigner facilement une plaie sur un cheval il faut
blessure-garrot-chevalla repérer au plus vite. Vous devez nettoyer la plaie, avec un savon antiseptique et la désinfecter, puis appliquer une pommade cicatrisante. S’il fait chaud, humide ou que les insectes sont nombreux autour du cheval il est important de protéger la plaie. Sinon elle peut guérir à l’air libre. Pour en savoir plus en cas de plaies et adopter les bons gestes, découvrez les formations Classequine.

Si les blessures de harnachement persistent, il faudra alors penser à changer la selle. Il faut toutefois être certain de l’origine des blessures car une nouvelle selle est un gros investissement. Pour un jeune cheval mieux vaut attendre la fin de sa croissance pour investir dans une selle adaptée à sa morphologie. Cependant en cas de problème minime un tapis amortisseur peut aider à améliorer la situation.

En cas de blessures à la commissure des lèvres, sur un cheval particulièrement sensible, un mors avec des rondelles en caoutchouc peut éviter les récidives.

Enfin il est recommandé d’attendre la cicatrisation des blessures de harnachement avant de reprendre le travail. Laisser le cheval au repos permettra une guérison rapide et efficace.

Les plaies causées par le matériel sont rarement profondes mais elles peuvent s’aggraver ou devenir chroniques si on ne les laisse pas guérir et que l’on ne résout pas la cause en changeant le matériel.

L.C

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