Faire face à l’emphysème de votre cheval
Votre cheval a toujours toussé un peu en début de travail ou quand l’air est poussiéreux ? Mais cette fois-ci ça dure un peu, vous avez fait venir le vétérinaire et là le diagnostic est tombé : EMPHYSÈME… Qu’est-ce que ça veut dire ? Cette maladie réputée incurable, annonce-t-elle la retraite de votre cheval et des crises à répétition ?
Pas de panique ! L’emphysème n’est que le nom familier utilisé pour parler d’une inflammation pulmonaire chronique. Ce n’est pas une fatalité, il va juste falloir apprendre à gérer l’environnement de votre cheval pour préserver au mieux ses poumons et donc changer quelque peu vos habitudes. Et si la maladie évolue, il existe des traitements permettant de calmer l’inflammation et d’améliorer le confort de l’animal. Mais aujourd’hui il est difficile de guérir complètement un cheval emphysémateux.
Qu’est ce qui cause l’emphysème chez le cheval ?
C’est à la fois le cheval et son environnement.
- Certains chevaux sont hypersensibles et donc prédisposés.
- La qualité de l’air que respire l’animal et ses conditions de vie peuvent être des facteurs déclenchants.
Votre cheval a-t-il plus de risques d’être touché par l’emphysème ?
La plupart des chevaux emphysémateux ont des prédispositions ou souffrent d’une hypersensibilité. Cela signifie qu’ils ont des poumons plus fragiles, ce qui les rend plus sensibles aux facteurs déclenchants.
Nous pouvons les répartir en trois groupes :
- Les prédisposés “de naissance” : Ils sont plus à risque de développer la maladie un jour, même assez jeunes. Il faut notamment tenir compte de la génétique : un poulain dont la mère est emphysémateuse a plus de chances de le devenir.
- Les séquelles de longues maladies : Une infection respiratoire laisse des traces. Malgré un bon traitement, les chevaux qui ont été malades peuvent développer une sensibilité, surtout si cela a duré longtemps.
- Les seniors : Avec l’âge il n’y a pas que les hommes qui se fragilisent, les chevaux aussi. Les poumons de nos plus vieux compagnons sont plus sensibles.
A lire aussi le dossier complet sur l’emphysème
Les ennemis des poumons
Ils attaquent et fragilisent les poumons : les facteurs déclenchants de l’emphysème sont nombreux. Nous avons dressé une liste pour vous aider à les repérer :

Les chevaux y sont d’autant plus exposés si :
- Le foin est de mauvaise qualité
- L’écurie manque d’aération
- Le temps est très sec
Ces facteurs entraînent à long terme une inflammation pulmonaire chez tous les chevaux. On parle d’emphysème lorsque cette inflammation est chronique, c’est à dire qu’elle dure dans le temps.
La priorité : un environnement sain !
Un cheval avec une hypersensibilité mais peu exposé aux poussières peut déclencher un début d’emphysème plus tardivement qu’un cheval sans prédisposition importante mais vivant en permanence dans une écurie mal aérée.
Mon cheval souffre-t-il d’emphysème ? Apprenez à repérer les symptômes
Votre cheval tousse en début de travail et au moment du repas ?
Il ne faut pas prendre cela à la légère. Une toux sèche et quinteuse peut-être synonyme d’emphysème. Elle peut être associée à des flatulences lorsque les quintes sont très fortes.
Votre cheval est essoufflé et respire fort ?
Ce peut-être un signe d’emphysème. Ses naseaux se dilatent, il met plus de temps à récupérer. Son expiration est forcée et se fait en deux temps, avec une contraction des muscles abdominaux. Cela fait apparaître la « ligne de pousse ».
Votre cheval maigrit anormalement ?
Ses efforts pour respirer correctement lui font brûler des calories. La perte de poids est un symptôme dans les cas avancés, le cheval est plus difficile à garder en état.
L’évolution de la maladie en trois étapes :
1- Le cheval tousse souvent en début de travail :
L’inflammation pulmonaire devient chronique. C’est le premier signal d’alerte. Une toux systématique à chaque début de séance n’est pas normale.
2 : La toux devient plus fréquente, plus longue, puis apparaît aussi hors du travail : l’emphysème s’installe.
3 : Le cheval fait des crises et présente un essoufflement très marqué ainsi qu’une expiration forcée très difficile : Il faut traiter en urgence. L’avancée de la maladie est plus ou moins rapide selon l’âge de l’animal et son environnement.
Attention : Le cheval emphysémateux est aussi plus sensible aux différentes infections respiratoires, une petite trachéite peut vite se transformer en pneumonie.
Cheval en crise d’emphysème
Comment soigner des chevaux emphysémateux ?
Il existe des traitements médicamenteux mais qui ne permettent pas de guérir complètement l’animal. La meilleure des choses est d’adapter son mode de vie pour ralentir très nettement l’évolution de la maladie, et améliorer le confort du cheval voire faire disparaître totalement les symptômes dans les cas les moins sévères.
Ce qu’il faut faire et ne pas faire :
Les traitements médicamenteux et naturels contre l’emphysème
Pour les cas avancés et les crises, le traitement consiste à mettre le cheval emphysémateux sous corticoïdes, de façon à diminuer rapidement et efficacement l’inflammation aiguë. Cependant ce traitement ne peut être utilisé sur une longue période en raison des nombreux effets secondaires. Les doses administrées doivent être dégressives et de plus en plus espacées.
« Aucun produit miracle ne guérit l’emphysème chez le cheval »
L’animal peut également être mis sous bronchodilatateur, en général en sirop, afin d’améliorer son efficacité respiratoire.
Pour les cas un peu moins sévères, des inhalations régulières sont une bonne solution pour améliorer le confort du cheval et retarder l’évolution de la maladie. On peut les réaliser avec uniquement des huiles essentielles ou éventuellement rajouter des corticoïdes.
Enfin l’homéopathie peut aider un cheval emphysémateux, il est possible également d’avoir recours à un traitement naturel.
Rester vigilant et adapter son mode de vie
Même si le diagnostic peut en effrayer plus d’un, plus il est posé tôt, plus on peut limiter l’évolution de la maladie. Un cheval à l’environnement bien géré pourra tout à fait continuer une carrière sportive si l’inflammation a été détectée suffisamment tôt, avant que les lésions pulmonaires ne soient trop sévères.
C’est par contre un cheval très contraignant à gérer, exigeant une vraie remise en question du propriétaire. Adieu box si pratique pour le cheval qui travaille régulièrement, bonjour pré et gadoue, foin à faire tremper matin et soir… Pas de médicament magique mais une véritable organisation.
L.C
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